L’instrumental limpide instant prêt à jaillir S’en vient-il balafrer de mémoire au chapitre Ope et frise à chevron qu’use telle la guivre Leur pellucide entrait d’envols chus d’élixir Lui Phœnix s’il renaît fend l’opulent plaisir Indistinct tableau qui chavire outre sinistre Puisqu’il n’aura cerné les cratères de bistre Après que d’un frisson l’émoi cuit d’épaissir D’ores l’on bousillait sa trop vaste insomnie Par l’antenne annoncée à vous que j’ai bannie Sauf l’alerte incarnat que brutal je meurtris Et philtre qu’alentour d’hyalite on n’esbigne Il ne bougeait plus au spectre orné des saris Qu’ancrait chez Igitur sculpté l’insane bigne
Dispositif poétique plagié par anticipation & Harry Mathews lors d’une réunion de l’Oulipo le 28 août 1987.
Cette page expose une étape de travail en octobre 2020. La mécanique combinatoire tourne bien, mais il reste à creuser le lexique. Pour édition définitive (un recueil à double reliure et une version musicale), beaucoup de nouveaux mots seront puisés au corpus mallarméen, poésie et prose.
On manipulera 1028 sonnets symbolistes imprimés comme les 1014 poèmes de Queneau, sauf que le recueil sera relié à gauche et à droite.
Les hémistiches ont une largeur typographique invariable.
Il y a 10 sonnets souches scindés à la césure, générant donc 10 × 10 = 100 combinaisons par vers.
Les 14 étapes de 100 vers potentiels génèrent alors
10014 = 10 000 000 000 000 000 000 000 000 000 sonnets :
pour ordre de grandeur, le nombre d’atomes dans le corps
d’un type costaud.
La syntaxe est reprise du Cygne de Mallarmé.
Comme chez Queneau, l’absence de ponctuation donnera davantage de latitude à la lecture.
À part Cygne présent deux fois, un même sonnet ne répète aucun mot signifiant.
Le sonnet souche de Mallarmé :
Rimes 2-3-6-7 féminines des quatrains, le choix était entre :
J’ai retenu la seconde option, davantage chargée poétiquement.
[Voir aussi, du même auteur, ces dix millions de sonnets palindromes et ce sonnet combinatoire de lui-même.]