Ses purs ongles très haut sacrant l’opoponax,
L’Angoisse, ce minuit, soustrait, lucifuge are,
Maint rêve vespéral déchu d’Astyanax
Que ne recueille pas de cinéraire jarre
Sur les crédences, au salon vide : l’hapax,
Aboli bibelot de muette fanfare,
(Car le Maître est allé puiser des pleurs à Sfax
Avec ce seul objet dont le Néant s’effare.)
Mais proche la croisée au nord vague, l’anar
Agonise selon peut-être l’hospodar
Des licornes ruant les tourbillons d’Araxe,
Elle, défunte nue en le miroir, et star
Que, dans l’oubli fermé par le cadre, se faxe
D’une ébullition sitôt le samovar.
« Je crois que notre bon Mallarmé est parfaitement potentiel » disait Raymond Queneau. Celui qu'il nomme Stèphe dans Les fleurs bleues n'avait-il, notamment, fait éclore la poésie combinatoire ? Car ce sont bien les « Œufs de Pâques » qui annonçaient Cent mille milliards de poèmes.
Ombre tutélaire où l'on aura composé, ci-dessus, cinq textes souches d'après le Sonnet allégorique de lui-même :
... sonnets qui se scindent chacun en 2 blocs :
On compte alors 5 blocs en « X » compatibles avec les 5 blocs en « R ». Il en résulte 5 × 5 = 25 versions du « sonnet combinatoire de lui-même ». En rechargeant la page, hé hé, s'affichera parfois la nouveauté de demain : l'original de Mallarmé !
À la façon du grand Stèphe, les quatrains élargissent — autant que possible — la rime à la consonne d'appui.
[Voir aussi, du même auteur, ces dix millions de sonnets palindromes et cette myriade de myllions de byllions de sonnets.]