Microlorime (sonnet mince)
Poème à contrainte cachée
[Un premier jeu, plutôt difficile, serait
de comprendre la contrainte de ce poème avant d'en lire
l'explication finale. Un second jeu, sans doute plus amusant,
vous y sera aussi proposé.]
Vers balisés
Je remets au client son volume de prose
Mais après avoir lu l'acte législatif.
Je mentionne aussitôt le lieu d'une autre glose
Et fabrique un bâton de calcaire expressif.
Je peux tirer le lait de cette ligne blême,
Fréquenter ou poursuivre un acte éducatif :
J'attache fermement la syllabe douzième
Puis adjoins un combat de jeux verbaux fleuris.
Quelle bonne impression a produit mon poème !
Si j'installe un silence en tout vers que j'écris,
C'est pour scinder le verre à pied de mon trophée
Car mon inspiratrice est prise de fous ris.
Je bredouille qu'elle est religieuse et non fée
Puisque j'ai déchiffré l'être choisi des Dieux,
Le noble dont je dis cette histoire étoffée,
Dont je narre combien le budget fut copieux.
D'un lainage écossais prenons pourtant la cause ;
Peignons de noir les freins d'acier d'un bateau vieux.
Nettoyons en détail ce deux-mâts dont je cause :
J'en peux cacher le foc ou l'artimon gauchir.
Voici la nappe d'eau qui s'allonge et s'expose,
Se déployant si bien qu'il me faut la vernir.
Serais-je Mallarmé scellant sa cane blanche
Ou plutôt René Droin fracassant le zéphyr
Puis embrassant noroît ou mistral en revanche ?
Si je fixe le prix du moindre courant d'air,
C'est que je fus la chaude époque aux cieux pervenche.
Je relate un rhizome au parfum doux au flair ;
J'offre de l'eau souvent à la rouge églantine
Et j'en fais apparaître au sol un bouton clair.
Vient sur ma chaise un ver dont le cocon satine
Car j'ai su le toucher puis déplacer, au point
Que mes pleurs sont saisis d'inquiétude enfantine.
Suis-je en train de tromper ce qui n'est pas au point ?
Mais pour l'épais, j'invente une chorégraphie
Tout en inventoriant un roi du contrepoint.
J'affranchis le subtil son qui l'identifie,
Tronçonnant la sensible en do majeur, soucieux
D'écrire tout en bas la tierce qu'on solfie.
Si je brame aux rayons du soleil silencieux,
C'est pour crier aussi la seconde en mon trille
Et pour briser le cercle infini des vicieux.
Si j'étouffe dans l'eau le fruit sec en coquille,
C'est pour améliorer la graine du noyau
Et perdre à tout jamais la reinette qu'on pille.
J'aime observer le blé sous forme de tuyau :
L'oeuvre du boulanger, en bleu je la colore
Mais passé-je l'Arabe en un gras matériau ?
Nenni ! J'attaque l'huile et je la détériore
Puis je réduis en poudre un abat pour le chat
Et pose à table un plat cuisiné qu'il dévore.
La plante aromatique il fallut qu'on touchât...
Faisant couler un tronc dans mon verre, j'avale
Ce tonneau que j'étais afin qu'il m'éméchât.
Que de l'arbre au bois dur, j'entrave la cavale !
De l'infusion chinoise on ne parlera point
Ni du tissu douillet de l'oreiller ovale,
Mais j'attache et déchiffre un matelas d'appoint
En lui donnant naissance : est-ce un lange jetable ?
La location m'ennuie et ma luette point
Quand je cause du tort au drap imperméable :
Qu'il soit housse ou pochette, on le notera mal !
Abandonnons le prêt-à-monter morcelable...
J'essaye alors l'abri de camping minimal
Où je pense attirer la bru de mon grand-père,
Ménagère à qui j'offre un contrat de journal.
Je lèche les souliers du souverain prospère
Mais je bats violemment le pelage orangé,
Coupant langue, malaise, en fourche de vipère.
Osons sucer le lait de ce crâne effrangé
Dont le support ne tient que grâce à ma glu forte,
Mon aiguille et mon fil qui l'ont bien arrangé.
L'index, évidemment, il faut que je l'apporte
Car j'aperçus, honteux, un sexe masculin
Puis un derrière mol effondrant sa chair morte.
Si grave est mon fardeau qu'on sonne son déclin
En liquéfiant du creux l'inférieure surface
Où mijote une fange, un sédiment salin.
Je parvins au liquide inflammatoire et crasse
Car je sais trouver l'eau dans le sous-sol capté
Et déposer un oeuf enjambant la crevasse.
De nos chemins de fer j'ai toujours plaisanté,
Prenant rapidement une presse de fonte
Pour imprégner de gouache un métal argenté
Et le plonger dans l'ombre ou l'abolition prompte.
Se mélangeant au cuivre il en devient doré,
Car cette exploitation, je la soutiens sans honte.
Le fil d'acier denté je l'avais instauré
Mais l'outil pour creuser je l'invite de même,
Chagrinant la serrure au loquet éploré.
Branchement de courant mural, combien je t'aime,
Bien que je rate hélas ! ton verre grossissant.
Si j'exhibe au poignet une horloge au dixième
Ce fut pour m'emparer de son coût indécent
Puis frapper sur la tête un montant similaire,
Couler un capital en magma rougissant.
Militaire, je brade à présent mon salaire,
Convoquant par écrit une contravention
Pour estimer le poids du pognon populaire.
Précieuse calcédoine à combler d'attention,
Orbe, calot sphérique, endosse mon costume !
Je veux courber le pneu jusqu'à sa distension,
Déchirer le champion, la drogue que l'on fume,
Et tendre la courroie au point de l'aplanir.
Si je laisse partir le poltron qui s'assume,
Je ligote au contraire un travail à finir
De même que j'amarre éphélide ou bavure,
Que je bats le gardien de but à détenir.
Marquons ici d'un trait cette ancienne voiture
Dont j'étarque et raidis la mouche pour toujours.
D'un gros et bon germon, je rase la fourrure
Puis j'envoie au gibet le roi des basses-cours.
Je coupe en deux l'enfant du cerf et de la biche
Mais j'ai peur de ta queue, ô cheval de concours.
Égalant le petit de la vache, godiche,
Je glorifie autant le lycaon cruel
Que j'allèche son bras ou sa jambe j'aguiche.
J'offre aux griffes d'oiseaux un salut manuel
Mais je berne pourtant ce diurne rapace
Dont je conteste l'aire à l'air trop virtuel.
Si son bec est pointu, je l'épingle et l'agace
Alors que je retiens la côte du poisson.
Au nez de l'éléphant, mon tour de passe-passe
De chaque chromosome incommode un tronçon.
Je mets donc du chlorure au sein de l'immondice
Et j'emboîte le pas au noir de la cuisson.
À mon influenza je m'accroche et me visse
Car un bout d'allumette est simple à tolérer
Quand se perçoit le flux pourpre d'une varice.
J'avais admis la viande à point n'incinérer,
Et m'avait convaincu le beige d'un fil grège,
Mais Christ ! à ton symbole il me faut adhérer.
Je fixe d'un boulon le péché sacrilège
Et poursuis mon angoisse à l'instar d'un chasseur
Prenant ta possession en main, où je la piège.
Ce qui vous appartient, je l'avachis, noceur,
Et je dupe le bien des autres sans mobile,
Liant en un pronom vous & moi, le tresseur.
Je démentais jadis l'esprit simple ou débile
Mais fabrique aujourd'hui le malade mental,
Soufflant de mon dédain l'interjection habile.
Le travail minimum, je l'accomplis sans mal,
Mais je prends en pitié la quantité limite,
Et j'exige : exaucez mon désir idéal !
Si j'extrais de ma poche un grand destin, un mythe,
C'est afin d'étirer la durée ou l'instant ;
Ainsi dans le trépas je plante mes dents vite,
Je séduis le caveau mais le vaincs nonobstant,
Me saisissant du piège à la porte non close.
Du pain azyme ôtons tout souvenir restant
Pour acheter enfin le calme qui repose.
[Explication :
Tous les vers de ce poème sont des paraphrases
d'homophonies du type « Le *, je le * »,
où * représente une même syllabe (avec un
optionnel e caduc final). L'article et le pronom homophonique
peuvent aussi être féminins (« La *, je la
* »), pluriels (« Les *, je les
* »), ou élidés
(« l'** », le nom ou le verbe
représenté par ** étant alors dissyllabique,
toujours à un optionnel e caduc final près). Par
exemple, le premier vers signifie en fait « Le livre,
je le livre », le deuxième
« L'édit, je l'ai dit », et le dernier
« La paix, je la paie ». Le second jeu est
donc de reconstituer ces énoncés bégayants
à partir des alexandrins du poème. Attention, les
mots-rimes sont parfois extérieurs à la
« définition ». On remarquera que ce
trop long poème est simplement une application plus
verbeuse (mais plus ludique) de la contrainte employée
dans le précédent microlorime
S.M. Les homophonies de ce sonnet
mince sont d'ailleurs réutilisées ci-dessus. Notons
pour finir que ce type de traduction synonymique est voisin de la
« Littérature
Sémo-Définitionnelle » de Marcel
Bénabou & Georges Perec. L'évocation
simultanée de deux homonymes par vers et la structure de
rimes m'ont toutefois demandé du travail.
Cryptoludiquement vôtre ; Sagesses ?
ô triple folie !]
Mise en pages d'un recueil
collectif pour fêter la naissance de Jeanne,
fille de Patrice Besnard & Nathalie Poaty.
J'y ai moi-même contribué avec des
sélénet holorime,
hétéropanphonème,
ambigramme et
beau présent.
J'ai aussi tenté peu après un
pinacogramme
de la nouvelle née.
Quelques nouveaux hétéropangrammes, évitant l'abréviation « vs » mais se servant de régionalismes
Popel
Annie Hupé a proposé à la liste oulipo une
forme de poème, nommée « popel »,
où les rimes masculines en [*o] sont associées à
des rimes féminines en [*el], le symbole * représentant
une même consonne d'appui. Dans ma réécriture
ci-dessous d'un illustre poème
de Nerval, j'ai ajouté la surcontrainte que les rimes
masculines correspondent à des mots féminins et les
rimes féminines à des mots masculins.
O Desdichadelle
Je suis le ténébreux, -- le veuf traîne-semelle
À la tour abolie, aux mortes dynamos :
Sur mon luth constellé de prince de Bordeaux
S'étend le soleil noir de mon Cafard modèle.
Toi qui m'as consolé dans l'obscur pêle-mêle,
Rends-moi donc Pausilippe et flots de la même eau,
La fleur qui stimulait ma triste libido,
Et la treille où le pampre épouse l'asphodèle.
Suis-je Angot ou Jodelle ?... Henri Beyle ou Dolto ?
Mon front est rouge encor du baiser d'un atèle ;
J'ai rêvé dans la grotte où vrombit l'anophèle...
Et j'ai vaincu deux fois la fatidique faux :
Modulant sur ma lyre éclats du paragrêle
Alternés avec doux chants de Jeanne Moreau.
Supervielle
Cette forme de (non) rimes [o/el] m'a rappelé les « poèmes-barre » de François Le Lionnais, que j'avais déjà explorés en juin 2001. On peut en effet combiner les deux idées, en utilisant de préférence des couples de mots non liés étymologiquement :
[D'après Marc Monnier]
Gall, amant de la reine, alla, creux passereau,
Galamment de l'arêne à l'âcre passerelle.
Gall, amant de la reine, alla, bileux maraud,
Galamment de l'arêne à l'habile marelle.
[D'après Charles Cros]
Dans ces meubles laqués, rideaux, émaux, dentelles,
Danse, aime, bleu laquais, ris d'oser maux dentaux.
[D'après Alphonse Allais]
Par les bois du Djinn, où s'entassent deux canaux,
Parle et bois du Gin ou cent tasses de cannelle.
Ah ! vois au pont du Loing ! De là vaguent vaisseaux !
Hâve oiseau pondu loin de la vague vaisselle.
[Inédit : exagération de la notion de pardon chrétien
par un poète ivre, due à la mauvaise qualité de son alcool]
File aux offenseurs, homme ! aide l'ode, vaisseau
philosophant !... Ce rhum est de l'eau de vaisselle.
(Mes jeux de mots trop gros sentent venir la grêle
de vos lazzi : « Pataud, espèce de patelle ! »
lance notre chapelle au lieu du franc « Chapeau ! »
que j'avais chéri d'elle ; arrêtons là, rideau !)
Le principe du « popel » se marie aussi particulièrement bien avec la forme fixe du « sélénet » (22 – 23 mai 2008) :
[Pierrot passe devant la chambre de Colombine, un
trop obscur rez-de-chaussée. Par
la fenêtre, il la voit s'empêtrer dans son ouvrage de
couture. La devinant assez peu
vêtue, il regrette de n'avoir apporté ni bougie, ni
torche, ni projecteur de théâtre.]
(N.B.: L'écheveau est étymologiquement un tabouret, et n'a donc rien à voir avec une tignasse échevelée. :-)
Il n'est d'ailleurs pas nécessaire d'holorimer. Les simples popel-sélénets me semblent avoir un rythme intéressant :
Phrases polyglottes
Antoine Thomas a proposé à la liste oulipo
de combiner en une même phrase les deux sens qu'un
faux ami prend en français &
une autre langue. Cela ressemble aux définitions de mots
« bilingues » construites par René Droin
dans son Dictionnaire Extraordinaire des Mots Ordinaires.
Ma première expérimentation personnelle de cette
idée est une traduction en prose d'une courte liste de
faux amis donnée en page 116 d'« Honni soit qui
mal y pense » d'Henriette Walter :
J'ai ensuite saturé notre habituel souffre-douleur du plus possible d'homographes anglais-français provenant du corpus de Mathews, mais sans chercher à obtenir un sens cohérent en anglais :
Un anglophone monolingue comprendrait peut-être quelque chose dans ce genre :
« Comment ? »,
écrivit judicieusement Perec à la fin d'un
de ses « trompe-l'oeil » !
Au lieu d'une telle saturation sémantique, on peut suivre
l'idée d'Antoine Thomas et combiner les significations des
deux langues au sein de mêmes vers. Moins de termes ambigus
sont alors utilisés, mais le résultat devient
peut-être plus intéressant
(25 mai 2008) :
Participation
à un recueil collectif pour fêter le
soixantième anniversaire de quatre amis amoureux
de littérature à contraintes :
Élisabeth Chamontin, Alain Chevrier, Bernardo
Schiavetta & Sophie Vial.
Détournement d'hymne national
[Didier Bergeret a proposé à la liste oulipo
d'anagrammatiser les vers successifs d'hymnes nationaux pour les
transformer en fables à la manière de La Fontaine,
et il a immédiatement illustré l'idée en
transformant l'hymne canadien en parodie de « le
Corbeau et le Renard ». J'ai moi-même
retrouvé la version ophycielle d'un hymne surnommé
« Salaires à mille », mais dont le
titre réel est « le Panda et l'âne
florissant ». Certains prétendent qu'il
était originellement intitulé « Cigale
rentre huer un homard perdu », mais cela me semble
incompatible avec ce qu'il raconte, à savoir la
révolte d'une sorte d'ours noir & blanc lorsque le plus
grand des félins perdit son trône. Son dictatorial
remplaçant prélevait tant d'impôts qu'on
frisait la famine, et il affichait surtout le plus aristocratique
mépris devant la moindre plainte. Combien la lyre du
poète dut-elle souffrir pour relater une histoire si
poignante !]
[Si vous n'avez pas reconnu l'hymne national que j'ai martyrisé ci-dessus (de surcroît le 18 juin), sachez juste que Didier Bergeret l'a commenté de cette brillante façon : « Gilles déroute / Rouget de Lisle ! ».]
Hétéropangrammes
de 27 ou 28 lettres
Mon but est ici d'illustrer un concept.
Un hétéropangramme contient sans
répétition (hétéro) toutes (pan) les
lettres (gramme) de l'alphabet. Paradoxalement, en voici qui
dépassent 26 lettres, grâce à l'utilisation
d'une esperluette (& = et) ou d'une arobase (@ = at). Bien
qu'elle soit une ligature, l'esperluette fut jadis quasiment
considérée comme une lettre, récitée
après le z à la fin de l'alphabet français.
L'arobase est plus moderne, et sa transcription
« at » est un anglicisme.
L'histoire que je vous propose met en scène une femme fatale, comme cela se produit souvent dans le monde du pangramme. Elle récite une complainte bretonne, dont on n'a pas fini d'entendre parler depuis son entrée en 2008 dans l'Officiel du Scrabble. Il y est question d'un jeune se droguant dans un garage, pauvre détritus de notre turbide société. Un juriste islamique aux yeux perçants se délecte de ce poème. Jamais il n'a connu les hangars inquiétants des ports, ni le luxe d'un avion privé, ni les délices d'une courtisane. Ne serait-il pas grotesque qu'il se reconvertisse dans le trafic de substances hallucinogènes pour quelques vers suavement déclamés ?
Vamp dit gwerz : « Box, q@, junk, flysch. »
(27)
Lynx fiqh but gwerz : docks, j&, vamp...
(27)
Sk&ch : q@ fit job du lynx -- « Gwerz, vamp ! » (28)
Contraintes « impossibles »
[copie d'un message adressé à la
liste oulipo]
Lors d'un jeudi de l'Oulipo de juin 2004, Jacques Jouet avait proposé un énoncé de « contrainte impossible » -- pour lequel notre bonne liste avait évidemment trouvé des contre-exemples en quelques heures. La solution de facilité est de proposer à la place un énoncé de contrainte contradictoire, impliquant a priori son impossibilité. Toutefois, les oulipophiles adorent ruser, et il existe souvent des échappatoires un peu tordues. Par exemple, un « pangramme lipogrammatique en E » est tout à fait possible si l'on décide que l'« alphabet » ne compte que 25 lettres (ABCDFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ). « La Disparition » de Perec en contient d'ailleurs un célèbre. Récemment, notre ami Alain Zalmanski nous a parlé d'« hétéropangramme palindrome » mais Nicolas Graner a immédiatement trouvé un contre-exemple. (Il s'agissait d'une conversation privée donc ne cherchez pas la solution dans les archives de la liste ; je vous laisse la redécouvrir vous-mêmes. ;-) Mais j'avoue préférer les énoncés de contraintes dans lesquels l'impossibilité ne saute pas aux yeux, c'est-à-dire où seule la trop grande difficulté rend la construction improbable. Un tel énoncé était apparu sur cette liste en mai 1999 : « Pangramme alexandrin d'au plus 4 mots & d'au plus 32 lettres ». Comptez les voyelles et rappelez-vous que seuls des mots très courts ne font pas suivre le Q d'un U pour vous persuader de la difficulté de cette règle. Pourtant Patrice Besnard a su trouver un contre-exemple (en août 2006) et nous étions même descendus à 31 lettres peu de temps après -- toujours pour un pangramme alexandrin de 4 mots. Certes on peut diminuer encore le nombre de lettres ou de mots, mais on se rapproche un peu trop d'une « contrainte contradictoire ». Je crois qu'un assez bon exemple de contrainte « probablement mais pas évidemment impossible » serait quelque chose comme : « Pangramme d'au plus 5 syllabes ». Cet énoncé présente aussi l'intérêt d'être bref (on peut se contenter de « Pangramme de 5 syllabes » si l'on veut). Pour démontrer que c'est a priori possible, il suffit d'inventer un monstrueux nom propre comme « Schwartzklempfbingdjoxquyv ». Mais peut-on se passer de nom propre, ou alors ne se servir que de noms propres existants ? Si l'on s'éloigne du domaine du pangramme (vos messages perso suggèrent que ça vous emmuie), quels énoncés de « contraintes probablement impossibles » verriez-vous ? Bien sûr, n'hésitez pas à en chercher vous-mêmes des contre-exemples... mais dans un deuxième message de préférence ;-). Au plaisir & amitiés ; Folie : sagesse très « LiPo »
[Voir le pangramme pentasyllabique obtenu trois mois plus tard grâce à des noms de villes]
Robert Rapilly a proposé à la liste oulipo de récrire la page suivante en respectant les contraintes que l'on veut :
Musique de table. Tino est dans le jardin et voit une orange. Il
dit qu'est-ce que c'est comme fleur. Il demande ce que c'est
comme nuage. Le père dit qu'une fleur est une fleur. Tino
prend l'orange et dit papa pèle-moi le nuage. Le
père pèle la fleur et donne six tranches à
Tino. Le père mange une tranche et dit qu'une tranche est
une tranche. Tino mange. Il dit c'est une tranche de nuage elle a
un goût de fleur. Il demande ce que c'est comme fleur. Le
père dit qu'un nuage est un nuage et qu'une orange est une
orange. Tino voit une limace. Le père voit un petit chien
de Calabre. Le père dit qu'est-ce que c'est que cette
pluie dans le jardin. Il demande qu'est-ce que c'est que cette
comète dans le jardin. Tino dit ce n'est pas une queue de
comète dans le jardin c'est une orange avec deux cornes.
Le père pèle l'orange et dit voici une tranche de
pluie voici une tranche de neige et voici une tranche de
patatras. Chouette dit Tino et il donne l'orange au ramoneur.
Oskar Pastior, extrait de « Après l'est et
l'ouest », Textuel, collection « L'oeil du
poète », 2001, traduction Alain Jadot, version
originale dans « Höricht », Klaus Ramm,
1975
Un mot pour un autre
[Ma première réécriture
exagère les problèmes de vocabulaire
évoqués dans le texte : une ou deux lettres
sont modifiées dans chaque mot significatif]
Mutique de sable. Lino est dans le jargon et boit une grange. Il
lit qu'est-ce que c'est comme pleur. Il démarre ce que
c'est comme usage. Le hère vit qu'une lueur est une odeur.
Tano prête l'oronge et rit para pèse-moi le
péage. Le pore gèle la sueur et tonne dix branches
à Gino. Le géré lange une planche et mit
qu'une blanche est une franche. Tibo range. Il oit c'est une
transie de neige elle a un bout de futur. Il démange ce
que c'est comme fléau. Le pire ait qu'un otage est un
orage et qu'une transe est une uranie. Dino doit une limite. Le
pèze vaut un pétri chili de Palabre. Le pers dut
qu'est-ce que c'est que cette plume dans le jasmin. Il
débande qu'est-ce que c'est que cette tomate dans le
carmin. Tina gît ce n'est pas une quête de
comité dans le cardan c'est une frange avec yeux mornes.
Le paré hèle l'orante et fit souci une bronche de
plaie voire une fraîche de beige et voilà une
tronche de pataugas. Alouette dix Mino et il sonne l'oracle au
radoteur.
Oscar Postier, retrait de « Âcres l'ost et
l'obèse », Gestuel, correction
« L'oeuf du ponte », 2001, production Alpin
Jabot, torsion marginale dans « Haricot »,
Clous Rame, 1975
Comme l'année dernière, mon programme de baragouinage fournit aussi un grand nombre de réécritures automatiques (une fois dans cette page, rechargez-la pour lire d'autres versions). Toutefois, seuls les « doint » et « pourpris » du viel françoys m'amusent encore un peu.
Ma deuxière réécriture découpe le
texte en deux moitiés anagrammes l'une de l'autre,
en hommage à la passion d'Oskar Pastior pour cette contrainte.
Musique de Touraine. Tino est dans le verger et voit une orange.
Il dit quel est ce végétal. Il demande ce que c'est
comme nuée. Le père dit qu'un végétal
est un végétal. Tino prend l'orange et dit papa
pèle-moi la nuée. Le père pèle le
végétal et accorde six tranches à Tino. Le
père consomme une tranche et dit qu'une tranche est une
tranche. Tino croque ensuite. Il dit c'est une tranche de sirocco
au goût iodé de végétal mort. Il
demande quel est ce végétal. Le père
énonce qu'une nuée est une nuée
et qu'une orange est une orange. Tino voit une molle limace. Le
père voit un petit chien du village. Le père dit
qu'est-ce que c'est que cette pluie dans le tilleul. Il demande
qu'est-ce que c'est que cette comète dans le verger. Tino
dit ce n'est pas une queue de comète dans le verger c'est
une orange avec deux cornes. Le père pèle l'orange
et dit voilà une tranche de pluie voilà une tranche
de neige et même une tranche de patatras. Chouette dit Tino
et il donne son orange segmentée au ramoneur.
[Voir aussi mes précédentes réécritures anagrammatiques d'Annan de Le Tellier et de Diomira de Calvino]
Réécriture du texte d'Oskar Pastior sous forme de sonnet
Sonate de pâté ras
Dans le jardin Tino voit une orange et dit
Quelle est donc cette fleur quel est donc ce nuage
Papa répond a rose is a rose érudit
Pelant et lui donnant six tranches de l'orage
Ils mangent une part mais Tino s'ébaudit
C'est un quartier de lune au goût d'oeillet sauvage
D'hélïanthe ou d'aster Papa le contredit
Passe un chien que Tino baptise coquillage
Dans le jardin Papa dit quel est ce crachin
Quelle est cette comète et cet éclat prochain
Tino répond aucune étoile aux cheveux jaunes
C'est un citron cornu Papa le pèle et tend
Des gouttes des flocons des patatras Content
Tino donne le fruit au ramoneur des aulnes
Trois nouvelles réécritures du
texte d'Oskar Pastior,
dont deux plaisanteries affichées en plus petit
Pangramme paresseux, conservant le nombre total de lettres
Musique de table. Tino est dans le jardin et voit une orange. Il dit qu'est-ce que c'est comme fleur. Il demande ce que c'est comme nuage. Le père dit qu'une fleur est une fleur. Tino prend l'orange et dit papa pèle-moi le nuage. Le père pèle la fleur et donne six tranches à Tino. Le père mange une tranche et dit qu'une tranche est une tranche. Tino mange. Il dit c'est une tranche de nuage elle a un goût de fleur. Il demande ce que c'est comme fleur. Le père dit qu'un nuage est un nuage et qu'une orange est une orange. Tino voit une limace. Le père voit un petit lycaon du Kwanza. Le père dit qu'est-ce que c'est que cette pluie dans le jardin. Il demande qu'est-ce que c'est que cette comète dans le jardin. Tino dit ce n'est pas une queue de comète dans le jardin c'est une orange avec deux cornes. Le père pèle l'orange et dit voici une tranche de pluie voici une tranche de neige et voici une tranche de patatras. Chouette dit Tino et il donne l'orange au ramoneur.
Un seul pied par mot, ni plus ni moins
Chant de mets. Tom est dans le parc et voit un coing. Il dit quel
est ce phlox. Il veut ouïr quel est ce fog. Le vieux dit que tout
phlox est un phlox. Tom prend le coing et dit grand-dab tonds-moi
la peau du fog. Le vieux tond le phlox et sert six parts à Tom.
Le vieux mord sa part et dit que tout lot est un lot. Tom boit.
Il dit ce bout de fog a un goût de phlox. Il veut ouïr quel est ce
phlox. Le vieux dit que tout fog est un fog et que tout coing est
un coing. Tom voit un clam. Le vieux voit un chien nain du Gard.
Le vieux dit quels sont ce vent et ce grain dans le parc. Il geint
quel est ce rai dans le parc. Tom dit nul arc-en-ciel dans le parc
il y a un coing avec deux bois à dix cors. Le vieux tond le coing
et dit prends ta part de grain prends ta part de gel et prends ta
part de paf. Chic dit Tom et il sert le coing au chef du four.
Scar Thor, pris de « Ni est ni ouest mais plus
loin », Strict, fonds « Les yeux des
vers », deux mil un, mis en mots courts par Gef, vrai
lied dans « Ouïcht », Paul Ramm, deux
mil moins vingt-cinq
GAG (Glose Assistée par Google)
La musique est l'art consistant à arranger et ordonner les sons et les
silences au cours du temps. La table est évidemment étanche. Le Tino
est très bien en utilisation courante. Le dans est un peu trompeur. Le
jardin est dans le jardinier. L'orange est le fruit le plus consommé
par les Français. Le dit est globalement divisé en trois sections.
Le comme est fait avec un phrase maker. La fleur est constituée par
l'ensemble des organes de la reproduction. La demande est forte. Le
comme est accepté. Le nuage est six pieds sous terre. Le père Noël
est-il un rocker ? Le DIT est souvent appelé DSI. La fleur est morte.
La fleur est alors un double symbole de continuité et de prospérité.
Le Tino est déjà un peu le fruit de l'alliance entre Nissan et
Renault. L'orange est pressée. Le dit est-il un genre littéraire au
Moyen Âge ? Le papa est détaché. Le pèle est accessible depuis la
cuisine. Le moi est-il haïssable ? Le nuage est passé en moi. Le Père
Noël est une ordure. Le Pèle est l'une des meilleures tables de la
vallée. La fleur est belle. La donne est modifiée. Le Six est un
splendide hôtel 4 étoiles. La Tranche est une charmante petite
ville. Le Tino est un bon achat d'occaz, pas neuf. Le père est-il
irresponsable ? La mange est une mine d'information colossale. La
Tranche est une jolie petite ville qui bouge beaucoup en été. Le dit
est suspendu au profit du dire produit par les bascules de discours.
La tranche est recouverte intérieurement. La tranche est retenue par
deux liens de ser. Le Tino est, je pense, le meilleur de sa catégorie.
La mange est bien là. Le dit est l'élément réduit. La Tranche est
idéalement située au centre d'une pléiade d'opportunités touristiques.
Le nuage est alors rendu visible par la diffusion de la lumière
traversant ces particules. Le goût est il éducable ? La fleur est
colorée. La demande est bonne pour les produits du Swatch. Le comme
est ici fondateur et contractuel. La fleur est là. Le père est atteint
de troubles bipolaires pour lesquels il est traité avec succès. Le dit
est de choses inutiles. Le nuage est un phénomène intriguant. Le nuage
est unidimensionnel. L'orange est pleine de vitamines. L'orange est
un agrume. Le Tino est un boîtier sobre sans grande originalité. La
limace est délicieuse. Le père est caché. Le petit est travesti comme
les autres. Le chien est un mammifère domestique de la famille des
canidés. La Calabre est d'abord sous domination lucanienne. Le père
est rendu fou. Le dit est un fieffé menteur. La pluie est la meilleure
amie de Sutil. Le dans est compté vrai. Le jardin est vert. La demande
est refusée. La comète est passée au plus près du Soleil le 4 mai 2007
à 2,16 unités astronomiques. Le dans est resté. Le jardin est divisé
en petites cellules par des haies. Le Tino est donc l'évolution
logique de l'Alméra. Le dit est dénié. La queue est un appendice que
possèdent la plupart des vertébrés. La comète est en train d'exploser.
Le dans est difficile à comprendre dans ce texte. Le jardin est ouvert
à partir de 10h. L'orange est aussi une excellente source de calcium.
L'AVEC est une association sans but lucratif. Le deux est finalement
concentré dans le changement de costume. La corne est découpée en
trois tronçons. Le père est un nom. Le pèle est très joli. L'orange
est principalement cultivée en Amérique. Le dit est toujours en
retrait du dire. La tranche est à accès réservé. La pluie est-elle
amoureuse ? La tranche est capturée par la station 8 pour transmettre
des données à la station 2. La neige est toujours blanche. La tranche
est-elle une partie de la viande tendre ? Le patatras est très
important. La chouette est sculptée sur le contrefort ouest de la
chapelle. Le dit est la raison d'être de nos galimatias. Le Tino est
un barbone basé sur un processeur Intel Pentium M 2. La donne est
différente. L'orange est un fruit et comme tel se présente en objet
paradoxal. Le ramoneur est venu.
L'Oskar est allé à Saint-Gobain Gyproc Belgium. Pastior est un poète
germano-roumain. L'extrait est convaincant. L'après est ce qui naît
à l'issue de ce qui est obsolète. L'est est passé à l'ouest. L'ouest
est à droite. Le textuel est presque rejoint par le paratextuel. La
collection est constituée d'ensembles toujours cohérents. L'oeil est
une surface presque circulaire de vents relativement faibles. Le poète
est-il utile à la cité ? Le 2001 est suffisamment dense. La traduction
est une histoire d'amour. L'Alain est tombé. Le Jadot est le 6 691e
nom le plus porté en France. La version est désormais disponible.
L'originale est en vente sur eBay. Le dans est trop fluide. Höricht
is the thread. Le Klaus est génial. Le RAMM est preneur de toutes les
idées. Le 1975 est encore remarquablement dur.
Réécriture du texte d'Oskar Pastior sous forme de lipogramme en E ;-)
Jazz à banc. Flânant dans la pampa, Nathan palpa l'ananas.
L'alarmant lascar parla : Ça s'amalgama pas à la vanda safran ?
Ça n'a pas l'apparat d'amas à hammams planants ? Papa lança :
Pas d'avatar à plant d'alfa par là. Nathan ramassa l'ananas,
bavardant sans trac : Va m'abrasant l'hammam. Papa rasa
l'affamant jacaranda, trancha la vanda, passant sa part à Nathan.
Papa mâcha, avala, scandant : La part valant la part. Nathan
lampa, lâchant : Ma part d'hammam a sa cascara fragrant l'alfa !
L'agaçant anar rabâcha : Ça s'amalgama pas à la vanda safran ?
Papa classa sans hasard l'hammam dans l'allant tas d'hammams,
l'ananas dans l'amas d'ananas -- wax valant wax, qat valant qat.
Nathan darda d'abracadabrants calamars campagnards. Papa darda
d'afghans chacals pas gras. Papa s'alarma : Ça va crachant,
cascadant, drachant dans la pampa. L'attachant savant brama :
Mars s'abat flambant dans la pampa ! Nathan trancha : Pas d'arc
astral à frac flashant dans la pampa ; l'ananas s'arma
d'avant-bras à la narval. Papa scalpa l'ananas, ahanant : Là ta
part à crachats cascadants, là ta part à fractals glaçants, là ta
part à patatras. Bath ! acclama Nathan, mandant l'ananas à
Balthazar, gars d'Ankara à chapka d'astrakan.
Kaspar Pascal, « Bas d'atlas », Sans blabla,
dans « L'art fantasmant », Alan Jahdal l'adapta,
paraphrasant Karl Ramm
Encore plusieurs variations sur le texte d'Oskar Pastior
Sélénet holorime
[Mes cinquième et septième
vers commençaient initialement par
« Las / La », mais
Annie Hupé m'a
soufflé la meilleure
solution « Ou / Où »,
évitant la répétition de l'article
« la » dans ce poème.]
Là, tard, Tino range
Parmi des brouillards
La tartine orange.
Pars, mi-débrouillard
Ou lis ma satire :
Comme est thème atteint
Où limace attire
Comète et mâtin !
Télotautogramme : une voyelle E caduque termine chaque vocable
Musique de table. Tinette visite le square. Elle remarque une
orange. Elle ignore quelle inflorescence se présente. Elle
demande ce que cette sphère ose être comme nuage. Le père
explique que toute inflorescence reste une inflorescence. Tinette
attrape cette orange. Elle implore père enlève le péricarpe de
ce nuage. Le père pèle cette inflorescence, offre une tranche,
ensuite quatre. Le père mange une tranche. Le brave homme affirme
que toute tranche reste une tranche. Tinette mange. Elle proclame
que cette tranche de nuage possède le même arôme que le narcisse.
Elle demande ce que cette bouchée semble être comme pétale. Le
père répète encore que le nuage reste le nuage, que chaque orange
reste une orange. Tinette remarque une limace. Le père remarque
quelque jeune bouledogue de Calabre. Le père questionne que
désire faire cette pluie, dissoudre le square. Le pédagogue
demande ce que cette comète risque de faire, fondre le square.
Tinette déclare ce ne semble guère être une queue de comète que
le square accueille, juste une orange cornue. Le père pèle cette
orange, ensuite propose goûte une tranche de pluie déguste une
tranche de neige savoure une tranche de saperlipopette. Chouette
clame Tinette comme elle gratifie de cette orange le spécialiste
de notre cheminée.
Octave Pastore, passage de « Outre une Allemagne
réunifiée », Authentique, bibliothèque
« Vue de chaque poète », première
année de ce deuxième millénaire, paraphrase de
Farèse, oeuvre originale presque intitulée
« Hörichte », Claude Rame, soixante-quinze
[Voir aussi mon
premier texte à
E caducs imposés dans chaque mot (mais pas
forcément comme dernière lettre),
et le premier
télotautogramme en E
de Nicolas Graner (ces E finals pouvant
être accentués). La contrainte respectée
ci-dessus est une combinaison des deux idées.]
Simpliste découpage selon le schéma
rythmique du renga
[27/07/08]
(suite de tankas de 5-7-5/7-7 syllabes), sans respecter
la moindre règle thématique de cette forme
japonaise
Musique de table.
Tino est dans le jardin
et voit une orange.
Il demande ce que c'est
comme fleur, comme nuage.
Le père répond
qu'une fleur est une fleur.
Tino prend l'orange
et dit papa pèle-moi
le nuage, s'il te plaît.
Pelant cette fleur,
le père en donne six tranches
à Tino, puis mange
une tranche en soulignant
qu'une tranche est une tranche.
Tino mange et dit
cette tranche de nuage
a un goût de fleur.
Il demande ce que c'est
comme fleur, comme nuage.
Le père répond
qu'un nuage est un nuage,
et pareillement
qu'une orange est une orange.
Tino voit une limace.
Ce que voit le père
est un chien nain de Calabre.
Le père demande
ce que c'est que cette pluie
et quelle est cette comète
dans le potager.
Aucune queue de comète
dans le potager,
répond Tino sûr de lui.
C'est une orange cornue.
Pelant cette orange,
le père énonce voici
une part de pluie,
voici une part de neige,
une part de patatras.
Chouette dit Tino
et il donne son orange
à un ramoneur.
Oskar Pastior, dans « Höricht »,
extrait d'« Après l'est et l'ouest ».
Réécriture sous forme de 7+1
sélénets
[28/07/08]
(non-holorimes, contrairement à
ci-dessus)
Musique de table
Tino dans le champ
Voit un véritable
Agrume alléchant
Il demande qu'est-ce
Nuage ou bien fleur
Le père confesse
Un pleur est un pleur
Tino prend l'orange
Et dit pèle-moi
Ce nuage étrange
Père plein d'émoi
Épluchant la rose
Détachant six parts
L'homme les propose
À son fils hagard
Mangeant une tranche
Papa fait mention
Qu'une portion franche
Reste une portion
Le fils en croque une
Il dit c'est un bout
De nue ou de lune
Au goût de bambou
Il s'enquiert de quelle
Flore il peut s'agir
Papa lui rappelle
Qu'il doit s'assagir
La lune est en roche
Nulle orange azur
Tino voit la loche
Glisser sur le mur
Le père palabre
C'est un petit chien
Qui vient de Calabre
Quel est ce crachin
Et cette comète
Dans notre jardin
Tino l'interprète
En fruit anodin
Ton astre qui s'orne
De cheveux brillants
Papa c'est la corne
Du citron friand
Le père l'épluche
En disant voici
L'eau pour ta capuche
Et la neige aussi
Prends ces quelques tranches
Et ce patatras
Chouette une avalanche
J'aime ce fatras
Dit le fils aux anges
En donnant la fleur
La lune et l'orange
À son ravaleur
(L'oeuvre originale
D'Oskar Pastïor
On nous la signale
Dans « Höricht » à tort
Car l'oeil du poète
Dessous c'est l'aîné
Farelly qui jette
De soûls sélénets)
Cauchemar [29/07/08]
[tireur à la ligne interpolant :
le texte original est retrouvé
en ne lisant qu'un mot sur deux]
La musique populaire de Corse table sur Tino Rossi. Est-il, dans
tout, le merveilleux jardin secret, et ne voit-on une
auréole orange qu'il revêt ? Dit-on qu'il est
également ce velours, que souvent c'en est doux comme une
fleur ; qu'il ne demande jamais ce perfectionnisme, que
néanmoins c'en est délicat comme un nuage ?
Certes le bon père croit, dit-on, qu'avec une voix-fleur
il est automatiquement une fine fleur spirituelle. Tino Rossi
prend de l'aquarelle orange radioactive, et (il dit
« Petit Papa Noël » !) pèle
rapidement... Moi, je le contemple : nuage spectral, le
pauvre père se pèle toute la figure ; fleur
bleue et naïf, donne trente-six mille tranches dorées
à Neuilly. Tino récite le Notre Père puis
mange goulûment une dinde, tranche tant et plus, dit
finalement qu'avec une autre tranche il est rassasié (une
grosse tranche, toutefois). Tino Rossi mange encore. Il avait dit
auparavant : « C'en est fini ! Une seule
tranche ! Plus de gourmandise, nuage bouffi ! Elle
m'a refilé un arrière-goût écoeurant
de chou-fleur bouilli. » Il se demande pourquoi ce
serment (que désormais c'en est assez) comme une fleur
fanée le décourage. « Père
éternel, dit-il, qu'aussitôt un grand nuage d'est
fracasse un second nuage occidental, et cætera !
Qu'alors une foudre orange d'est affronte une décharge
orange occidentale ! » Tino se voit devenir une
baveuse limace que le Saint-Père écrase. Voit-il un
malheureux petit Papy Chien radoter de sa Calabre
originelle ? Le Saint-Père lui dit ce qu'il est
vraiment : « Ce ténor que voilà ?
C'en est plus que trop, cette balourdise -- pluie inepte
dans tout le paradisiaque jardin lorsqu'il nous demande, tel
qu'il est ahuri, ce refrain que... Non, c'en est trop ! Que
définitivement cette star-comète chuchote dans tout
le paisible jardin édénique ! » Tino
Rossi dit que ce vocero n'y est parfois pas trop une
catastrophe... Queue basse, de star-comète adulée
dans tout le populeux jardin, maintenant c'en est devenu une
citrouille orange ventrue. Avec ses deux palotins, cornes dans le
postérieur, Père Ubu pèle derechef l'orbe
orange sadiquement, et Constantin dit : « Me
voici, Marinella ! Une femme tranche forcément de
cette pluie. Mais voici Catarinetta : une demoiselle tranche
davantage de cette neige asphyxiante. Et enfin voici
Ajaccio : une patrie tranche toujours de Satan. »
Patatras ! Une chouette noire dit à Tino :
« Adieu, et qu'il nous donne de l'air ! Orange
pressée au parfum ramoneur
grillé ! »
Oskar von Pastior -- cet extrait provient de
« Cauchemar après que l'inhumation est
effectuée et avant l'agonie », ouest
américain textuel, petite collection verte
« L'angoissant oeil vitrifié du mauvais
poète surréaliste », 2001-2008,
traduction d'Alain Georges Jadot, une version peu originale
existe dans « Klein Höricht »,
édition Klaus Illog Ramm, pilonnage 1975-1976
[Cette contrainte a déjà été brillamment illustrée par Patrick Flandrin dans son texte intitulé « Une fin annoncée »]
Suite des variations sur le texte d'Oskar Pastior
Exercice de style [nouvelle anagramme du texte de Pastior]
Un jour vers midi du côté du parc Monceau, calé en la plate-forme arrière d'un tram quasiment complet de cette ligne S (devenue cent cinq), je remarquai un personnage édenté au cou très long qui portait un feutre mou négligé, encerclé d'un déchet de galon natté au lieu de ganse recherchée. Gêné, cet édenté geignit, gémit et interpella soudain son voisin en prétendant emphatiquement que celui-ci faisait exprès de lui écraser les pieds chaque fois que quelqu'un montait ou descendait. En quête de décence et de détente, il conclut d'ailleurs rapidement cette altercation afin de se jeter sur une place devenue libre. Deux heures plus tard, je revis ce nunuche gelé, nu-tête et en échec devant la station Europe enneigée, en grand dialogue avec un pote éduqué et entêté qui lui conseillait d'aménager le décolleté de son paletot en toc, techniquement en en faisant remonter le bouton d'en haut par quelque tailleur compétent.
Abécédaire [01/08/08]
Antonino baptise « comète » dattes et fleurs. Goûteur horticole, il jette kifant : « Lamine mon nuage orange, papa ! » Qui répond « six tranches » ? Un vieux wagonnier xylophage - yogi zingueur.
Abécédaire rimé [08/08/08]
Apercevant bergamote,
Ce drôle enquête : fleur ? grêle ?
Halluciné, il jabote :
Kidnappons la mirabelle,
Nourrissant orage, père.
Quel rayonnant satellite,
Ton unicorne vipère !
Waouh : xérus, york, zéolithe ?
Rhétorique [05/08/08]
[méthode lescurienne M+1 en utilisant
le « Gradus » de Bernard Dupriez,
y compris son index pour les noms propres]
Mythe de tactisme. Tintin est dans le jargon et voit un
palindrome. Il dit qu'est-ce que c'est comme gauloiserie. Il
demande ce que c'est comme ode. Le pérégrinisme dit
qu'une gauloiserie est une gauloiserie. Tintin prend le
palindrome et dit parabase pèle-moi l'ode. Le
pérégrinisme pèle la gauloiserie et donne
six transitions à Tintin. Le pérégrinisme
mange une transition et dit qu'une transition est une transition.
Tintin mange. Il dit c'est une transition d'ode elle a une
gradation de gauloiserie. Il demande ce que c'est comme
gauloiserie. Le pérégrinisme dit qu'une ode est une
ode et qu'un palindrome est un palindrome. Tintin voit un
lipogramme. Le pérégrinisme voit un petit chleuasme
de Calderón. Le pérégrinisme dit qu'est-ce
que c'est que ces poèmes dans le jargon. Il demande
qu'est-ce que c'est que cette communication dans le jargon.
Tintin dit ce n'est pas un raisonnement de communication dans le
jargon c'est un palindrome avec deux correspondances. Le
pérégrinisme pèle le palindrome et dit voici
une transition de poèmes voici une transition de
néologisme et voici une transition de pause. Chronographie
dit Tintin et il donne le palindrome au rappel.
Oster Paul, fantastique d'après « L'étirement
et l'onomatopée », Textuel, collage « L'oeuvre
de la pointe », 2001, trait Albalat Jakobson, zeugme orné
dans « Hörmann », Klinkenberg Rat, 1975
Popel [06/08/08]
[homéotéleutes en -o et -el alternés,
conservant autant que possible les consonnes d'appui]
Trio industriel. Tino est sous la tonnelle et voit un
pomélo. Il dit qu'est-ce que c'est comme paumelle. Il
demande ce que c'est comme météo. Le mortel dit
qu'un nélombo est une ombelle. Tino prend la prunelle et
dit pipo pèle-moi la météo. Tel
porte-drapeau pèle le négondo et donne six
rondelles à Tino. Le paternel mange un copeau et rappelle
qu'un morceau est une parcelle. Tino mange. Il dit c'est un panel
de météo au réel sirop de morelle. Il
demande ce que c'est comme cerneau. Le paternel dit que spatiaux
sont les ciels et qu'un pruneau est une prunelle. Tino voit une
turbinelle ou un bigorneau. Le paternel voit un chiot superficiel
du Pollino. La sentinelle dit qu'est-ce que c'est que cette eau
accidentelle dans le clos. L'oncle hèle qu'est-ce que
c'est que ces gaz coronaux sous la tonnelle. Tino dit ce ne sont
pas des tunnels coronaux sous la tonnelle c'est un pomélo
avec deux parallèles fourneaux. Le paternel da capo
pèle le pomélo et grommelle voici un peu d'eau en
rondelle voici un cageot de gel en grumeau qui se pommelle et
voici un morceau d'étincelle. Trop surnaturel dit Tino et
il donne l'originel pomélo au phocomèle galibot des
poubelles.
Cesaro Pastourelle, morceau de « L'universel en
duo », Textuel, monceau « L'ocelle du maestro
ménestrel », 2001, sceau de Marcel Marceau et
d'Axel Jadot, modèles originaux dans
« Höriginel », Claudio Radiel, 1975
Résumé [06/08/08]
[Chaque mot de l'original est utilisé une et une
seule fois, y compris les possibles variantes graphiques, comme
« ce » et « c' », ou
« tranche » et
« tranches ». L'une des difficultés
est que certains enchaînements sont forcés par les
élisions. On remarquera que Pastior est
considérablement plus réduit par cette règle
que l'indication bibliographique, traitée
indépendamment.]
Musique de table. Tino voit une limace au jardin. Il demande papa
tranche-moi cette fleur. Le père pèle, donne six
tranches et dit mange. C'est comme un nuage, ce goût
qu'elle prend. L'orange avec deux cornes n'a que petit chien dans
la Calabre, pas comète à queue. Voici pluie, neige,
patatras. Chouette, ramoneur !
Oskar Pastior, extrait de « Après est et
ouest », Textuel, collection « L'oeil du
poète », 2001, traduction Alain Jadot, version
originale dans « Höricht », Klaus Ramm,
1975
Aconsonantisme initial
[08/08/08]
[tous les mots commencent par une voyelle]
Aubade alimentaire. Anton est en un enclos et aperçoit une
orange. Il interroge « Est-elle une inflorescence
à appellation ignorée ? Est-elle un altostratus
ou un autre aérosol atmosphérique ? »
On objecte « Une inflorescence est une
inflorescence ». Anton attrape arbuste et agrume,
implorant « Altocumulus à éplucher,
aïeul ! » On épluche une inflorescence,
et on en offre onze onces à Anton. On en avale une once en
insistant « Une once est une once ». Anton en
ingurgite aussi. Il affirme « On a ici une once
atmosphérique évoquant une
inflorescence ». Il interroge encore
« Est-elle une inflorescence à appellation
ignorée ? » On assure avec aplomb
« Un altostratus est un altostratus et une orange est
une orange ». Anton aperçoit un escargot. Or on
entrevoit un anodin épagneul italien. On articule
« Une étonnante averse arrose ouche et enclos. Un
astre ahurissant illumine enclos et ouche ! » Anton
allègue « Aucune étoile à
appendice : ouche et enclos accueillent une orange
encornée. » On épluche alors une orange en
égrenant « Ici une once orageuse, ici une once
enneigée, et ici une once à oups.
-- Ouah ! » émet enfin Anton en offrant
orbe et orange aux ouvriers anthracite.
Oskar Astior, « Après est et
ouest » (extrait), Exact, ensemble « Un
aède -- un oeil », an I (ère
actuelle), adaptation Alain Iadot, oeuvre originale
intitulée « Öricht », Aksel Arm,
environ 11 et 11 années auparavant
Nouveau pangramme
panaccentué,
contenant aussi les caractères ä, ö et ñ présents
dans quelques rares mots français d'origines étrangères.
Les caractères employés sont donc
abcdefghijklmnopqrstuvwxyz àâäæ ç
éèêë îï ñ
ôöœ ùûü ÿ.
Expliquons à Louise de Heredia la disproportion entre
l'excès de nourriture
bavaroise et la famine dans les régions où ne
pousse que du faux persil :
Voyez à Würm, ô doña Louÿs :
œuf, rösti poêlé, bäkeofe.
Aïe ! ça jeûne où gît l'âpre æthuse
– très toxique ciguë.
[Notez que le rösti se rissole bel & bien à la poêle, et que l'æthuse est en effet une petite ciguë âpre et très toxique. Comme le bäkeofe alsacien se prononce en trois syllabes, ça constitue donc trois octosyllabes blancs et un hexasyllabe de clausule.]
Variante du 24/12/11, incluant le seul ã du petit Robert, sous forme d'un quatrain d'octosyllabes blancs :
Voyez à Würm, ô doña Louÿs :
œuf, rösti poêlé, bäkeofe.
Aïe, sertão où gît l'âpre æthuse
(ciguë très toxique) : ça jeûne !
Programmation d'un traducteur
automatique selon la méthode lescurienne
« S+7 »
(ou plus généralement
« S+n »)
Voici par exemple quelques transformations d'un titre
de La Fontaine cher à Queneau :
La Chorégraphie et la Fossilisation (S–11)
La Choucroute et la Fougasse (S–9)
La Ciboulette et la Fourchette (S–3)
La Cinquantaine et la Fragilité (S+9)
La Circoncision et la Fragmentation (S+10)
La Cirrhose et la Francophilie (S+18)
La Citoyenneté et la Fraternisation (S+25)
La Citrouille et la Frayeur (S+28)
Le 31 août 2008, j'ai aussi incorporé ce programme au
« baragweb »,
malgré sa lenteur empêchant certaines pages complexes d'être
traitées en entier.
[Une programmation plus intelligente l'a rendu
bien plus rapide en septembre 2013.]
Voici par exemple
le site officiel de l'Oulipo
dans cet état lescurisé. N'oubliez
pas de visiter aussi les divers menus & liens !
Nouvelle réécriture du
texte d'Oskar Pastior,
sous forme de chanson
[découpage rythmique selon le schéma
7a 3B 3B 7a 5B]
Chanson de table
Voyant que se révélait
Une orange
Dans la grange
Tino demande quelle est
Cette fleur étrange
Il aimerait avoir l'heur
Qu'on partage
Ce nuage
Une fleur est une fleur
Dit le père en nage
Tino prend l'orange et fait
Papa pèle-
Moi la grêle
Le père épluche en effet
Le jaune asphodèle
Il offre à Tino six parts
En mange une
L'importune
En jurant ces bouts épars
Sont des bouts de prune
Croquant une tranche aussi
Le fils clame
Cette lame
De nue a goût de souci
Est-ce une jusquiame
Un cirrus est un cirrus
Vitupère
Le bon père
Un citrus est un citrus
Et cette vipère
Que tu crois voir est vraiment
Un caniche
De l'Autriche
Pourquoi ce ruissellement
Sur notre corniche
La comète du jardin
Que fait-elle
En dentelle
Tino répond nul ondin
Simple bagatelle
Tes astres aux cheveux longs
Sont des pêches
À deux mèches
Épluche-moi ces fruits blonds
Dès que tu les pèches
Le père tend des filtrats
D'onde franche
Mise en tranche
Des morceaux de patatras
Des parts d'avalanche
Tino lance quel bonheur
C'est trop chouette
Mais il souhaite
Accorder au ramoneur
Son orange à couette
(« Après l'est et l'ouest », secteur
« La luette
Du poète »
Oskar Pastior est l'auteur
Gilles pirouette)
Pangrammes urbains
[utilisant des noms de villes attestés dans
cette page Web ;
j'ai en fait travaillé à partir d'une
sous-liste de noms hétérogrammatiques
(c.-à-d. ne répétant aucune lettre)
que m'a fournie Jean-Charles Meyrignac]
Hétéropangramme citant 21 villes
et constituant un distique d'alexandrins rimés,
césurés et sans hiatus :
H, F, E, D, C, B, J, K, Lans, Y, U,
Zig, X, M, R, O, P, T, V, W, Q.
[alexandrins totalisant 26 lettres]
[On peut citer encore plus de villes en 26 lettres, mais le distique
d'alexandrins semble alors difficile en français.]
Hétéropangramme pentasyllabique :
Jax, Pfrentsch, Qwilk, Vogdz, Yumb.
[pentasyllabe de 26 lettres]
[Cet énoncé répond donc au
défi lancé en juin dernier
-- en tout cas dans le domaine des noms propres. Il existe
d'autres hétéropangrammes formés de cinq
villes monosyllabiques, mais l'exemple ci-dessus présente
l'intérêt d'être classé à la fois
alphabétiquement et dans l'ordre des cinq voyelles. La
première ville est française, en Haute-Loire, et
les suivantes sont respectivement en Allemagne, en Autriche, au
Tadjikistan et en Russie. À titre de complément,
citons un autre pangramme pentasyllabique :
Djoy, Glux, Pfrimbt, Schwank, Vezq,
ainsi que le premier que j'ai trouvé, mais dont certains
noms sont peut-être dissyllabiques dans la langue des
pays correspondants :
Bezq, Gschwandt, Jiyk, Rumpf, Volx.]
Hétéropangrammes citant quatre villes :
Chqif, Przybków, Valdstejn, Xumg.
[hexasyllabe de 26 lettres]
Vlijt, Cox's Bump, Qfer, Ghwndzkay.
[hexasyllabe de 26 lettres]
Xtuc, Vingfjeld, Przybków, Qamsh (ou Qmash ou Shaqm).
[hexasyllabe de 26 lettres]
Pangramme de trois villes seulement :
Drajçiq, Phum Svay Kbet, Zwölfaxing.
[octosyllabe de 29 lettres]
Pour « la Disparition », on pourrait
proposer :
Champvoux, Kysingfjord, Towz Bûlâq.
[octosyllabe de 29 lettres, sans E]
ou sans espaces dans les noms mais en 9 syllabes :
Kumpitzbach, Yxsjögrufvan, Wâdqôl.
[29 lettres, sans E]
Un lipogramme en « i » pourrait
même être plus court :
Dofvelbgt, Schwarzkopj, Xóm Quyên.
[28 lettres, sans I]
Hétéropangramme ne mentionnant qu'un seul
nom de ville :
Après la poignée d'enchères à saut
qu'il venait de tenter sur ce green russe, il demanda du tissu
africain pour s'éponger le front.
Bzdykh, golf vert : cinq jumps ! Wax ?
[hexasyllabe de 26 lettres]