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Les
verbatims à
soirée
Les
verbatims à
soirée mythifient dans le
mûrissage
ils ne
manigancent pas ces
murettes blasphématrices et
momentanées
pleurantes d'un
sucrier qui ne
fane pas
d'alcoolat
les
verbatims à
soirée qui sont
patients et
douze
matérialisent les
feuilles avec un
brûle-gueule moulu
ça les
enferme mais autour de leurs
épaulettes
ils
tolèrent un
cocuage rosâtre aux deux
polémistes
à
filao de
bayadère,
puis
doublonnent rauques
En le
dévitrifiant on
tombe un
filao de
soirée
dont on
fane pour une
bénévole dame-jeanne une
roboticienne
bénévole électivement qu'elle
positive avec
alopécie
Quand la
dame-jeanne milite on
entortille la
soirée
avec elle et on
plasmifie,
sur sa
tombola en
octuple,
un
mûrissage où sans
financière les
verbatims à
soirée mythifient.
Jarrod Rouget de Lisle,
« les
Anions de tout le
mondial »
(Seifert)
Chaque mot du sonnet original est conservé
ou remplacé aléatoirement par l'un des 9
de même espèce qui le suit dans le Petit Robert.
Les genres & nombres sont respectés, ainsi que
la transitivité ou non des verbes. Il y a un
septillion de poèmes possibles, c'est-à-dire
999 999 999 999 999 999 999 999 999 999 999 999 999 999
nouveaux poèmes en plus de l'original. Accolez-y
même cinq autres 9 si vous comptez la signature &
l'indication bibliographique dans le « texte ».
Il s'agit d'une variante de la célèbre méthode
« S+7 » de Jean Lescure, comme l'était
aussi el Desplazado. Merci à
Nicolas Graner pour ses routines
PHP permettant les tirages aléatoires.
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Les
khmers à
noix
Les
khmers à
noix assurent dans le
mûrier
ils
n'arrangent pas ces
sciures blêmes créoles
pleines d'un
lucre qui ne
laie pas
de sol
les
khmers à
noix qui sont
patients et
taillés
abdiquent l'écueil avec un
buis maillé
ça les
déflore mais autour de leurs
symboles
ils
vissent un
zircon gros aux deux
taules
à
sil de
slave,
puis
paument abjurés
En le
dévidant on
vitre un
sil de
noix
dont on
laie pour une
bègue trame une
robe
bègue localement qu'elle
forme avec
amure
Quand la
trame erre on
entête la
noix
avec elle et on
tente,
sur sa
jungle en
oxford,
un
mûrier où sans
tain les
khmers à
noix assurent.
Mac Roubaud,
« les
Albinos de tout le
conte »
(Sollers)
Chaque mot du sonnet original est remplacé par
un homophone approximatif. Comme ci-dessus, il y a dix choix
possibles par mot (dont l'original), donc 1042
poèmes fois 105 signatures peuvent de
nouveau être engendrés. Les mêmes routines
PHP de Nicolas Graner sont encore utilisées.
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Los vors ì seuo
Los vors ì seuo marmaront dins lo mâruor
uls no mingont pis cos mâros blinchos ot mellos
plounos d'an sacro qau no fiut pis d'ilceel
los vors ì seuo qau sent pituonts ot deaullots
mistuqaont los foaullos ivoc an braut meaulló
çi los ondert mius iatear do loars ópialos
uls tussont an cecen rend iax doax pêlos
ì ful do bivo, paus dermont rissarós
On lo dóvudint en turo an ful do seuo
dent en fiut pear ano bollo dimo ano rebo
bollo ógilomont qa'ollo perto ivoc illaro
Qaind li dimo moart en ontorro li seuo
ivoc ollo ot en plinto, sar si tembo on ectebro,
an mâruor eà sins fun los vors ì seuo marmaront.
Jicqaos Reabiad, « los Inumiax do teat lo mendo » (Soghors)
Permutation aléatoire des cinq voyelles a, e, i, o, u,
en conservant les accents initiaux. Il y a 120 possibilités
dont le français original, les 119 autres généralisant
le « patois »
automatique de la première réécriture de ce poème.
[Il s'agit de mon premier essai de code PHP.]
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Les animaux à bave
Les animaux à bave tissent dans le sucre
ils ne mastiquent pas ces feuilles pleines et molles
blanches d'un mûrier qui ne fait pas d'octobre
les animaux à bave qui sont patients et rassurés
mangent les mûres avec un fil rond
ça les endort mais autour de leurs épaules
ils murmurent un bruit mouillé aux deux vers
à cocon de soie, puis dorment douillets
En le dévidant on plante un cocon de bave
dont on fait pour une belle tombe une fin
belle également qu'elle porte avec allure
Quand la tombe meurt on enterre la bave
avec elle et on tire, sur sa robe en alcool,
un sucre où sans dame les animaux à bave tissent.
Jacques Seghers, « Les pôles de tout le monde » (Roubaud)
Mélange des mots de l'original en respectant la grammaire.
Il y a environ vingt mille milliards de poèmes possibles
(exactement 18 575 209 267 199 en plus l'original).
[C'est mon deuxième essai de code PHP.]
[Rechargez la page pour afficher un autre tautogramme]
Xes xers à xoie
Xes xers à xoie xurmurent xans xe xûrier
ils xe xangent xas xes xûres xanches et xolles
xeines x'un xucre xi xe xait xas x'alcool
xes xers à xoie xi xont xatients et xouillets
xastiquent xes xeuilles avec un xuit xouillé
xa xes endort xais autour xe xeurs épaules
ils xissent un xocon xond aux xeux xôles
à xil xe xave, xuis xorment xassurés
En xe xévidant on xire un xil xe xoie
xont on xait xour une xelle xame une xobe
xelle également x'elle xorte avec allure
Xand xa xame xeurt on enterre xa xoie
avec elle et on xante, xur xa xombe en octobre,
un xûrier où xans xin xes xers à xoie xurmurent.
Ridicule transformation en tautogramme, selon un procédé
expérimenté par Raymond Queneau en février 1962 sur
deux quatrains du « Vallon » de Lamartine. Il y a
21 possibilités, dont aucune n'est le sonnet original.
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Los vors ò sooo
Los vors ò sooo mormoront dons lo môroor
ols no mongont pos cos môros blonchos ot mollos
ploonos d'on socro qoo no foot pos d'olcool
los vors ò sooo qoo sont potoonts ot dooollots
mostoqoont los fooollos ovoc on broot mooolló
ço los ondort moos ootoor do loors ópoolos
ols tossont on cocon rond oox doox pôlos
ò fol do bovo, poos dormont rossorós
On lo dóvodont on toro on fol do sooo
dont on foot poor ono bollo domo ono robo
bollo ógolomont qo'ollo porto ovoc olloro
Qoond lo domo moort on ontorro lo sooo
ovoc ollo ot on plonto, sor so tombo on octobro,
on môroor oò sons fon los vors ò sooo mormoront.
Jocqoos Roobood, « los Onomoox do toot lo mondo » (Soghors)
L'un des cinq « monovocalismes paresseux » possibles,
tels que les a illustrés Harry Mathews en 2005 à l'une des
lectures publiques de l'OuLiPo.
[Rechargez la page pour afficher une autre réalisation du tas]
Affichage en désordre des caractères
du sonnet original, comme un tas de sable.
Concept
d'Alain Chevrier. [Choix
du triangle et programmation de Gef.]
Il y a plus de seize octononagintillions de possibilités,
c'est-à-dire un nombre de 590 chiffres.
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Auu nnet b lsrr
Auu nnet b lsrr lnfudetta lbbs ei sdetsé
lii sx dasoodn msr lun siaob trhoeesv ee spcoea
edrseso n'sm ltial sae sx nélr msr n'npcoea
auu nnet b lsrr sae oune rteixbah ee reomdetsé
elslenràed auu toeidseq smmt sm ôénei nidetsé
lu auu csnoaa llea deeedt an mnàhs ripcoea
lii seoetér sm sclls mmeu sec alle pcoea
b een an eurf, emap feeneee élrdetsé
Le ei euieqoer ii drul sm een an lsrr
oosu ii nélr dsom ucs ldrol ilem ucs sere
ldrol duaieeirà su'nmle ereil smmt vdetta
Qdcla uu ilem naqia ii teoiini uu lsrr
smmt nmle ee ii ssrdnr, ulu ps easôe tl elmsere,
sm sdetsé ut nsbe ems auu nnet b lsrr lnfudetta.
Leoeidv Jouaiec, « auu Eeharom an enis ei llxnv » (Rdeilpn)
Sonnet rimé en une langue inconnue,
dont les fréquences de lettres sont pourtant
voisines de celles du sonnet original.
Il y a plus de vingt mille quattuoroctogintillions de
possibilités, c'est-à-dire un nombre de 509 chiffres,
mais toutes n'ont pas la même probabilité d'apparition.
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Les vres à sioe
Les vres à sioe merrnmuut dans le miûrer
ils ne mangent pas ces meûrs behlcnas et molles
pnieles d'un srcue qui ne fiat pas d'aocoll
les vres à soie qui sont ptinaets et dluoilets
mienqtaust les feuliles aevc un buirt mloliué
ça les enordt mais atuuor de lerus éuelaps
ils tinesst un ccoon rnod aux deux pôles
à fil de bave, puis dmroent réurasss
En le dinéavdt on trie un fil de sioe
dnot on fait puor une bllee dame une rboe
belle égneaemlt qu'elle ptroe avec arllue
Qnaud la dmae merut on ertrnee la sioe
avec elle et on ptalne, sur sa tombe en oortcbe,
un merûir où sans fin les vres à soie mrrumunet.
Jqeaucs Rabouud, « les Aiumanx de tout le mdone » (Serhegs)
Version dyslexique, mélangeant les lettres intérieures à
chaque mot (mais sans toucher à la première ni la dernière).
On prétend que ça reste assez facilement lisible. Il y a plus de
deux cent mille quattuordécillions de réalisations possibles (exactement
277 138 048 097 645 845 317 699 294 513 117 665 554 786 187 761 647 870 645 481
022 423 039 999 999 999 999 999 999 999 en plus de l'original).
Nicolas Graner avait déjà
expérimenté le même procédé sur
« El Desdichado », fin 2003.
[Rechargez l'écriture pour afficher une autre page]
Soie les à vers
Soie à mûrier le murmurent dans les vers
mûres molles ces mangent ils ne et blanches pas
pleines fait sucre alcool pas d'ne un qui d'
vers sont douillets qui les soie à patients et
bruit mastiquent avec mouillé feuilles un les
endort ça mais leurs autour épaules les de
cocon tissent deux pôles ils rond un aux
à bave puis de, fil rassurés dorment
Un de dévidant on soie en tire fil le
dont robe pour une une dame belle fait on
avec également elle porte allure belle qu'
On quand la dame meurt la enterre soie
tombe avec et sa octobre, sur en plante elle on,
fin soie sans où murmurent à vers les un mûrier.
Jacques Animaux, « les Roubaud tout le de monde » (Seghers)
Autre forme de dyslexie : les mots sont mélangés au sein de chaque vers.
Il y a plus de trois cent mille duodécillions de réalisations possibles (exactement
305 210 324 637 569 058 076 047 162 214 063 344 801 102 934 749 719 279 173 631 999 999
999 999 999 999 en plus de l'original).
Cette version ne doit pas être confondue avec l'autre mélange de mots
des Animaux à
bave ci-dessus, qui donne 1064 fois moins de poèmes
possibles, mais qui respecte la grammaire et me semble nettement plus intéressant.
Et pourquoi s'en priver ?, voici enfin une troisième forme
de dyslexie, mélangeant les vers de l'original.
Il y a moins de cent milliards de réalisations possibles
(exactement 87 178 291 199 en plus de l'original).
Les animaux de tout le monde
Un mûrier où sans fin les vers à soie murmurent
à fil de bave, puis dorment rassurés
quand la dame meurt on enterre la soie
les vers à soie murmurent dans le mûrier
ils ne mangent pas ces mûres blanches et molles
avec elle et on plante, sur sa tombe en octobre
belle également qu'elle porte avec allure
les vers à soie qui sont patients et douillets
Ils tissent un cocon rond aux deux pôles
en le dévidant on tire un fil de soie
pleines d'un sucre qui ne fait pas d'alcool
Mastiquent les feuilles avec un bruit mouillé
ça les endort mais autour de leurs épaules,
dont on fait pour une belle dame une robe.
Jacques Roubaud, « les Vers à soie » (Seghers)
[Rechargez la page pour mélanger différemment les vers]
Voir aussi mes autresvariations (un peu plus littéraires)
sur ces « Vers à soie » de Roubaud